Nouvelles de Rosia Montana.

Bonjour,

A part un post d'ezola ici en juillet, on ne parle plus de Rosia Montana sur Online Ro il me semble.

Pourtant, comme l'indiquait l'article copié par ezola, les choses bougent. Pas dans le bon sens, hélas. Le "monstre" semble se réveiller, sans doute houspillé par la flambée du prix de l'or. Je passe les détails, que d'ailleurs je connais mal. Mais les nouvelles sont inquiétantes pour tous ceux qui ont à cœur le patrimoine historique, économique et surtout évidemment environnemental de la Roumanie.

Je me suis inscrit (trop) récemment à la "newsletter" de l'association Alburnus Maior qui lutte pour défendre le site et ses habitants contre le projet minier. (http://rosiamontana.org )

J'étais déjà au courant du festival de musique organisé chaque année sur le site au mois d'août. => http://www.fanfest.ro/ (Je rêve depuis longtemps d'y participer, seul de sérieux empêchements ont jusqu'ici fait obstacle).

Mais l'e-mail de Alburnus Maior que je reçois aujourd'hui m'apprend un autre événement dont je n'étais pas prévenu auparavant, et qui va se tenir du 21 au 30 de ce mois à Rosia Montana.
Il s'agit d'un camps de soutien aux résistants à ce projet. Il est organisé conjointement par Alburnus Maior et un mouvement international qui s'appelle "Reclaim the Fields" (http://www.reclaimthefields.org/ )

J'ai pensé nécessaire de vous communiquer ces nouvelles, puisque personne n'en parle encore ici.

Je me permets de coller ici-bas le message reçu. Il est en Roumain et en Anglais (seulement) et comprenait des fichiers pdf que je ne peux replacer ici.

Avec espoir, (comme on dit dans les cas graves )
-Balaen-

press_list Tabara Internationala / International Camp Reclaim the Fields - Rosia Montana - Romania


Alburnus Maior alburnusmaior@ngo.ro via rosiamontana.ro à mobilizare

(English version below)

Stimati membri ai presei,

In atasamentul acestui mesaj veti gasi comunicatul de presa intitulat
"Activisti Internationali organizeaza Tabara de Solidaritate la Rosia
Montana".

Intre 21-30 septembrie, 2011, peste 500 de activisti din intreaga Europa
si din Romania, vor sosi la Rosia Montana pentru a organiza o tabara de
solidaritate fara precedent. Evenimentul este organizat de reteaua
internationala Reclaim the Fields (www.reclaimthefields.org) impreuna cu
Asociatia Alburnus Maior (www.rosiamontana.org), cu sustinerea asociatiei
de tarani Eco Ruralis (www.ecoruralis.ro) si numeroase organizatii si
persoane din Europa geografica.

Scopul acestei Tabere Internationale este de a sustine Campania Salvati
Rosia Montana in opozitia fata de proiectul destructiv de exploatare a
aurului si de a sprijini eforturile comunitatii locale sa construiasca un
viitor durabil la Rosia Montana. Pe parcursul celor 10 zile ale Taberei,
fermieri, activisti si campaigneri cu experienta din societatea civila
europeana vor participa la muncile agricole cu localnicii din Rosia
Montana si vor organiza un program vast de workshop-uri, proiectii de
filme si ateliere practice. Rosia Montana va deveni locul in care se vor
reuni cauze si comunitati din Marea Britanie pana in Turcia.

Pentru orice informatii suplimentare, consultati www.reclaimthefields.org
si www.rosiamontana.org.
Facilitatori media: Eugen David – presedinte Alburnus Maior (limba romana)
+40 740 280 309 si Ramona Duminicioiu – membra a Campaniei Salvati Rosia
Montana (limba romana, engleza, franceza) +40 746 337 022. Tel/Fax: +40
264 599 204 / E-mail: alburnusmaior@ngo.ro / camp2011@reclaimthefields.org

NOTE:
Poster Reclaim the Fields
http://www.infomg.ro/storage/Photos/RTF%2016%20iunie.jpg
http://www.infomg.ro/storage/Photos/Afis_RTF_RosiaMontana2011ver2.jpg
http://www.infomg.ro/storage/Photos/Afis_RTF_RosiaMontana2011_ver1.jpg

Actiuni de solidaritate cu Campania Salvati Rosia Montana:
Actiune Foto pentru protectie UNESCO: www.rosiamontana.org/unesco
Flashmob Bucuresti: https://www.youtube.com/watch?v=YGSTa_xW1rA
Galerie Foto actiuni de strada: http://rosiamontana.org/galerie-actiuni.htm

Actiuni Reclaim the Fields:
Marsul 100 de zile catre Palestina: http://vimeo.com/28022878
Rezistenta comunitatii Grow Heathrow:
https://www.youtube.com/watch?v=pWDerzFiqOo
Reclaim the Fields la Copenhaga COP15:
http://www.reclaimthefields.org/content/rtf-cop-15-text-pics-videos

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Dear members of the press,

In the attachment of this message you will find the press release entitled
"International Activists set up Solidarity Camp in Rosia Montana –
Romania".

Between 21-30 of September, 2011, over 500 activists from all over Europe
and Romania will arrive in Rosia Montana – Romania, to set up an
unprecedented Solidarity Camp. The event is organized by the Reclaim the
Fields movement (www.reclaimthefields.org) together with Alburnus Maior
Association (www.rosiamontana.org), with strong support from the Romanian
peasant association Eco Ruralis (www.ecoruralis.ro) and numerous
organizations and individuals from the geographical Europe.

The purpose of the International Camp is to to support the Save Rosia
Montana Campaign resisting the destructive gold mining project and to
empower the local community in building a sustainable future for Rosia
Montana. During the 10 days of the Camp, food growers, farmers and civil
society campaigners will take part in agricultural activities with Rosia
Montana residents and will organize a vast workshop program bringing
different campaigns and communities together from the UK to Turkey.

For any further informations, please check www.reclaimthefields.org and
www.rosiamontana.org

Media facilitators:
Eugen David – president Alburnus Maior (Romanian) +40 740 280 309 and
Ramona Duminicioiu – member of the Save Rosia Montana Campaign (Romanian,
English, French) +40 746 337 022 . Phone/Fax: +40 264 599 204 / E-mail:
alburnusmaior@ngo.ro / camp2011@reclaimthefields.org

NOTES:
Poster Reclaim the Fields
http://www.infomg.ro/storage/Photos/RTF%2016%20iunie.jpg
http://www.infomg.ro/storage/Photos/Afis_RTF_RosiaMontana2011ver2.jpg
http://www.infomg.ro/storage/Photos/Afis_RTF_RosiaMontana2011_ver1.jpg

Solidarity actions for Rosia Montana:
Photo call for UNESCO protection: www.rosiamontana.org/unesco
Flashmob Bucharest: https://www.youtube.com/watch?v=YGSTa_xW1rA
Street actions photo gallery: http://rosiamontana.org/galerie-actiuni.htm

Mobilisons-nous tous contre ce projet! De tout façon, de l'extraction de l'or de cette mine, ce n'est pas le peuple roumain qui va en profiter.

Merci Balaen de nous réveiller !!!

Buna,

1. http://videos.arte.tv/fr/videos/l_or_empoisonne_de_roumanie_-3803954.html

2. http://videos.arte.tv/fr/videos/roumanie_la_ruee_vers_l_or-4101174.html

Pe cûrand,

Samyl

Un article complet ici. Apparemment la population locale à été consultée.



Pour tout l’or de Rosia Montana

Sous un bourg historique de Transylvanie, en Roumanie, une compagnie minière convoite une fabuleux gisement. Le plus grand d’Europe.

Le visiteur qui débarque à Rosia Montana, charmant bourg des Carpates occidentales réputé pour ses galeries romaines bimillénaires et ses façades ornementées du XIXe siècle, est frappé par quelques détails étranges. Il y a d’abord ces hommes casqués aux uniformes jaune et vert qui sillonnent les rues, l’air faussement affairé ; la profusion de banderoles déployées pour exalter "la tradition minière" de la localité ; les panonceaux frappés d’un logo doré figurant un anneau torsadé, cloués à la quasi-totalité des maisons du vieux centre. Un œil averti repérera encore les gros 4x4 Toyota qui circulent entre les antiques Dacia 1300, et dont les plaques minéralogiques se terminent invariablement par RMG. Rosia Montana Gold Corporation (RMGC), c’est le nom de la compagnie minière qui a fait main basse sur la petite cité. Et sur son fabuleux trésor.

La manne se compose de 300 tonnes d’or et 1.500 tonnes d’argent disséminées dans le sous-sol, sur 23 km² de surface. Cela fait de Rosia Montana le plus grand gisement d’Europe, pour une valeur estimée de 10 milliards d’euros. Cette richesse ne vient pas d’être découverte : l’extraction des métaux précieux dans la région remonte au moins au IIe siècle, époque de la conquête de la Dacie par les Romains. Elle n’a jamais vraiment cessé à travers les âges. Jusqu’en 2006, lorsque la compagnie d’État roumaine Minvest a stoppé ses activités faute de rentabilité.

Une loi d’expropriation sur mesureLa Gold Corporation, détenue à 80% par la société canadienne Gabriel Resources, se fait fort de ranimer la vocation minière du lieu. Avec des méthodes de choc. Elle prévoit d’exploiter intensivement, à ciel ouvert et pendant seize ans, les filons enfouis dans les montagnes qui enserrent Rosia Montana. Pour en extraire l’or et l’argent, elle veut faire "dégorger" la roche au cyanure. Son projet, lancé voilà plus de dix ans, a jusqu’ici été bloqué par les recours en justice des opposants locaux et des associations environnementales. Lesquels accusent RMGC de vouloir raser un bourg historique, saccager des vestiges antiques – les plus anciens de Roumanie –, dévaster un site naturel remarquable en "scalpant" quatre montagnes, et risquer d’empoisonner les cours d’eau de la région. Mais la compagnie minière pourrait bien être sur le point de surmonter les derniers obstacles. L’été dernier, le ministère de la Culture en a levé un de taille en délivrant à RMGC un certificat de décharge archéologique, indispensable sésame pour opérer sur un site classé au patrimoine national. À la mi-août, le président roumain Traian Basescu a mis son poids dans la balance en se déclarant favorable à l’exploitation du gisement de Rosia Montana : "Quel pays disposant d’une telle richesse ne chercherait pas de solutions pour en profiter?" a lancé le chef de l’État alors que le cours de l’or atteignait un pic historique.

Deux décisions, qui permettraient à la compagnie minière de lancer ses travaux, peuvent désormais tomber à tout moment : celle du ministre roumain de l’Environnement, Laszlo Borbely, auquel il revient in fine de donner son feu vert. Et celle de la Chambre des députés, qui doit se prononcer sur une proposition de loi déjà adoptée par le Sénat. Le texte, qui semble taillé sur mesure pour Rosia Montana, autorise les sociétés minières à procéder à des expropriations au nom de l’État. Son adoption faciliterait grandement la tâche de la Gold Corporation. La compagnie a déjà racheté 80 % des quelque 1.000 maisons de la commune. Elle a relogé 125 familles dans un lotissement confortable et sans âme spécialement créé à la périphérie d’Alba Iulia, la grande ville située à 80 km de là ; et elle s’apprête à en accueillir d’autres dans un nouveau village qu’elle bâtit à 7 km du vieux Rosia Montana.
Un "musée de la Mine"

Mais ceux qui n’ont pas encore vendu seront plus difficiles à convaincre. Sorin Jurca, ancien géologue, était jusqu’en 2006 employé par Minvest. Depuis, il a aménagé des chambres d’hôtes dans le petit bloc de maisons qu’il possède au cœur du bourg, ouvert une épicerie où officie son épouse, et pris les rênes de la Fondation culturelle Rosia Montana, qui vise à sauvegarder le patrimoine de la commune. "La Gold Corporation paie les habitations jusqu’à cinq fois leur valeur, raconte-t-il. La tante de ma femme a ainsi vendu sa maison 50.000 €. Mais mes parents et mes grands-parents vivaient ici, j’y resterai. Je refuse d’être acheté. Mon amour pour Rosia Montana n’a pas de prix."

Sorin Jurca est le seul à résister encore parmi les habitants du centre historique. Où la compagnie minière a acquis 36 bâtiments classés (sur 41), qu’elle assure vouloir restaurer à grands frais : ""Nous prévoyons de dépenser 70 millions d’euros pour réhabiliter l’héritage culturel de Rosia Montana et le mettre en valeur", promet son porte-parole, Catalin Hosu. "Dans ce cas, objecte Sorin Jurca, pourquoi laissent-ils tomber en ruine les maisons qu’ils ont rachetées? Il y a dix ans, elles étaient en bien meilleur état. Et celles qui sont encore debout vont finir de s’écrouler dès qu’ils dynamiteront les collines alentour…" L’architecte Stefan Balici, qui achève un projet de restauration du presbytère unitarien – l’un des cinq vieux édifices échappant à RMGC –, partage ces doutes : "Leurs promesses ne sont que des paroles. Les deux bâtiments qu’ils ont refaits jusqu’ici n’ont pas été réellement restaurés, mais démolis puis rebâtis avec du béton. Leur action est essentiellement publicitaire, et ne vise qu’à convaincre les gens de leurs bonnes intentions." Pour cela, la Gold Corporation ne lésine pas sur les moyens. Outre qu’elle emploie à des tâches incertaines la majorité des habitants, la compagnie a aménagé deux "centres d’information" à Rosia Montana et transformé en "musée de la Mine" l’une des maisons classées qu’elle a acquises. Elle a repris le journal local, dont la quasi-totalité des articles est consacrée à l’avenir radieux que promet la renaissance aurifère de Rosia Montana. Des spots publicitaires vantant son projet passent en boucle sur les chaînes de télévision. Elle sponsorise le club de foot d’Alba Iulia, et le fait savoir à grand renfort d’affiches.
La Gold Corporation a déjà apporté 500 emplois

Depuis son bureau de l’hôtel de ville – dont les murs appartiennent à la compagnie minière –, le primar (maire) de Rosia Montana, Eugen Furdui, balaie les critiques d’un revers de manche : "Le projet apporte 500 emplois sans même qu’aient commencé les travaux miniers proprement dits, constate-t-il. C’est bienvenu : ici, le chômage a atteint 75% après la fermeture de la mine d’État en 2006. Rosia Montana a toujours vécu de la mine, il n’y a pas de raison que ça change. On ne pourra pas s’en sortir avec le tourisme et l’agriculture." Ce n’est pas l’avis d’Eugen David. Chef de file des opposants réunis dans l’association Alburnus Maior – nom romain de Rosia Montana –, ce paysan élève dix vaches et cultive quelques carrés de légumes sur les hauteurs du bourg, à l’emplacement d’un des quatre puits que prévoit de creuser RMGC. "Non seulement on peut développer le tourisme vert ici, lâche-t-il, mais on n’a pas d’autre choix. D’accord, la mine a toujours existé. Mais avant, c’était pour une capacité d’extraction de 300.000 tonnes de minerai. Leur projet, c’est 12 millions de tonnes. Ils font ça sur seize ans, au cyanure. Ils détruisent tout et ils s’en vont!"

"Nous respectons les législations roumaine et européenne et utilisons les normes les plus élevées", rétorque Catalin Hosu avant de vanter les vertus du cyanure, "bien moins dangereux que les métaux lourds malgré sa mauvaise réputation". La catastrophe de Baia Mare (nord de la Roumanie), lors de laquelle 100.000 m³ d’eau cyanurée s’étaient déversés d’un lac de décantation jusqu’au Danube, en 2000, ne peut pas se reproduire selon lui, en raison des "contrôles beaucoup plus serrés". Pas de quoi convaincre Eugen David : "Si la Gold Corporation arrive à ses fins, je jure d’aller fleurir la tombe de Ceaucescu", lance l’agriculteur en gage de sa détermination.


http://www.lejdd.fr/International/Europe/Actualite/Pour-tout-l-or-de-Rosia-Montana-403103/

Aïe, encore un désastre écologique en vue... Décidément, la richesse du patrimoine naturel qui est à préserver ne fait pas le poids contre celle du porte-monnaie et du profit immédiat.

Oui… On se permet d'aller fair chez les autres ce qu'on n'a plus le droit de faire chez soi
Bravo pour les résistants.

Pourquoi résister alors qu'il y a des sousous à la clé ?? Voici un bel exemple de la bêtise humaine.

Pour moi le vrai probleme est plutot comment en est on venu a vouloir mettre autant d'argent sur la table pour ces metaux? Qu'est ce qui les rend aussi precieux? Juste leur rarete? Le fait q'une montre entre or a Bucarest en parlant anglais ca fait snob et classe? Je pourrais mieux comprendre si on me disait qu l'or c est indispensable pour tel ou telle technologie, ou alors des vertus curatuves?

Si quelqu un peut eclairer ma lanterne.

Je vais pas etre tres gentil mais ce qui me touche le plus se serait les pertes archeologiques

Peut-être que cet or est destiné au marché international, il pourra âtre entassé dans les coffres de riches particuliers ou de banques. Il servira peut-être à fabriquer des objets de luxe pour des personnes très très riches. En tout cas, grâce à l'exploitation de cet or, certains s'en mettront plein les poches. Et je suis d'accord avec Sagi, les pertes archéologiques seront immenses.

Buna,

On pourrait citer l'or comme conducteur pour les circuits intégrés avec un usage très important pour les microprocesseurs (le monde numérique dans lequel on vit) et puis plus bassement comme valeur de placement sur les marchés financiers.

-> En gros c'est une valeur sûre sur les marchés financiers.

Pe cûrand,

Samyl