Ca y est, je suis prêt pour la retraite ! Impossible de faire la grasse-mat' ce week-end, et notamment aujourd'hui...
J'ai donc pu commencer, dans la tranquillité d'un immeuble angevin le dimanche à 8h00, ce livre.
A la base, je n'aime pas trop Mirel Bran. Pour plusieurs raisons, l'une des plus importantes étant que je suis plutôt plus proche des articles de son "concurrent" Luca Niculescu, le correspondant de Libération et de France Inter, qui est un pote. Pas très objectif, mais bon...
Mais son livre, quel régal !
A travers le prisme Bucarestois, Mirel Bran donne la parole à 25 intervenants, qui décrivent leur ville et, d'une manière plus générale, leur Roumanie de 2006, du XXIème siècle, et de demain. C'est absolument fascinant. En quelques lignes, tous ces gens expliquent par des mots simples et forts ce qui les retient dans cette ville. Tout tourne autour de cette belle formule, usitée par ailleurs je sais, de Cristian Preda : A Bucarest, j'ai toujours le sentiment qu'il y a quelque chose à faire. Au regard de ces textes, c'est loin d'être aussi simpliste que ça.
Pour l'instant, j'ai dégusté les apologies de :
Cristian Preda (doyen de la faculté des sciences politiques de Bucarest) ;
Francis Ford Coppola (un mec qui fait des films) ;
Alain Kremeur (restaurateur, ancien responsable du troquet français qui se trouvait dans les murs de l'Institut Français à Bucarest) ;
Francesco Aloiso (responsable de Parada) ;
Laurent Couderc (correspondant de L'Express, La Croix, et autres) ;
Mariana Celac (architecte) ;
Marius Oprea (directeur de l'Institut pour l'Etude des Crimes du Communisme).
Tous, chacun dans leurs registres, font de merveilleux ambassadeurs de Bucarest.
Mais il y a d'autres intervenants, tels :
Maria Theodoru (Présidente de l'Association pour la restitution des maisons nationalisées par le régime communiste) ;
Alina Mungiu-Pippidi (Présidente de l'Association Société académique roumaine) ;
Mihaela Miroiu (professeur de sciences politiques, spécialiste du féminisme) ;
Cristian Pîrvulescu (Président de l'Association Pro Democratia) ;
Miriam Bercovici (ancienne déportée en Transnistrie) ;
Alexandru Solomon (Réalisateur cinéma) ;
Florin Buhuceanu (Directeur exécutif de l'Associaion ACCEPT) ;
Maragareta Matache (Présidente de l'Association Romani CRISS) ;
Gabriel Liiceanu (éditeur, critique littéraire) ;
Marcel Iures (Directeur du Théâtre ACT) ;
Mircea Cartarescu (écrivain, notamment de l'incroyable Orbitor) ;
Dan C. Mihailescu (critique littéraire) ;
Anca Ionita (directrice du Time Out bucarestois) ;
Cristi Puiu (réalisateur) ;
Mihaela Schiopu (artiste peintre) ;
Blanc Noir (chanteurs) ;
Cosmin Manolescu (chorégraphe) ;
Mihai Oroveanu (directeur du Musée national d'art contemporain).
Que des gens en phase, donc, plutôt nouveaux, jeunes, à priori intéressants (de par leurs fonctions, mais aussi de ce qu'ils disent).